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Révolution de palais côté palaces


Devant la concurrence, les palaces parisiens devront jouer du coude pour se démarquer. Avenue Hoche (VIIIe), le Royal Monceau rouvre ce mois-ci dans un nouveau décor dessiné par Philippe Stark après deux ans de travaux. « Nous avons cherché à implanter ici l'esprit français, une nouvelle magie », promet le designer. « C'est le palace que Paris attendait », n'hésite pas à affirmer Sylvain Ercoli, patron de l'établissement.

Les autres hôtels promis à entrer dans la catégorie des palaces suivront rapidement : en décembre, le Shangri-La ouvrira ses 101 chambres avec vue imprenable sur la tour Eiffel. Puis, mi-2011, le Mandarin Oriental, rue Saint-Honoré. Viendra ensuite, en 2012, le Péninsula, avenue Kléber.

A cette prestigieuse liste d'hôtels gérés par de grandes chaînes de Singapour ou de Hongkong, va s'ajouter le futur hôtel de la Samaritaine de LVMH, qui mise sur un autre emplacement de rêve, juste au-dessus du Pont-Neuf.

« Nous aurons bientôt l'offre la plus rénovée et renouvelée d'Europe », se réjouit Paul Roll, directeur de l'office du tourisme de Paris. Ce professionnel voit déjà le nombre de chambres de luxe passer de 1200 lits en juin dernier (1,5% du parc hôtelier parisien) à 1800 en 2012. « C'est une augmentation de 50% de la capacité de ce type d'établissement », révèle-t-il. Une aubaine également en terme d'emplois : chacun de ces établissements crée entre 300 et 450 postes. C'est surtout une chance pour Paris. « Ces nouveaux hôtels font partie de chaînes asiatiques. Cela va rassurer la clientèle chinoise qui ne connaît pas nos grands hôtels parisiens », souligne François Delahaye.

Aux palaces historiques de tenir leur rang face à cette nouvelle offre. Déjà, le Bristol, le Meurice et le George V ont fait le nécessaire. Le Plaza vient d'acheter trois immeubles (5000 m2 à 25000 EUR le mètre carré) pour s'agrandir. D'autres vont devoir se réveiller. Le Crillon notamment, dans l'attente de travaux depuis deux ans. Ce grand hôtel de la place de la Concorde, que ses propriétaires cherchent à vendre, pourrait bien, selon les professionnels, être rayé de la future carte des palaces de la capitale...

Source : Le Parisien

Louise Gaboury