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La galette des rois, une tradition française


Composée d’une pâte feuilletée, dans laquelle est dissimulée une fève, elle est généralement fourrée à la pâte d’amandes. Elle aurait été inventée par un noble florentin, le marquis de Frangipani, au XIVème siècle.

Comme beaucoup de fêtes chrétiennes, la date de l’Epiphanie correspond, à l’origine, à une fête païenne. Car autrefois, les Romains fêtaient les Saturnales, fêtes du solstice d’hiver, qui consistaient à désigner le roi ou la reine d’un jour, au moyen d’une fève blanche ou noire cachée dans une galette.

Jadis, la galette était partagée en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du pauvre », était destinée au premier pauvre qui se présentait au logis. Dans le sud de la France, le dessert traditionnel n’est pas une galette mais une brioche aux fruits, contenant aussi une fève : le gâteau des rois. Il s’agit d’une pâte briochée aromatisée à l’essence de fleur d’oranger, en forme de couronne, avec des morceaux de fruits rouges sur le dessus et du sucre. On tirait le gâteau des rois même à la table de Louis XIV. Les dames de la cour qui tiraient la fève devenaient reines de France d’un jour et pouvaient demander au roi un vœu dit « grâces et gentillesse ». Mais le Roi Soleil, Louis XIV, devait abolir cette coutume.
Au XVIIIème siècle, la fève est une figurine en porcelaine représentant la nativité et les personnages de la crèche. De nos jours, il existe une multitude de fèves qui font le bonheur des collectionneurs. La tradition familiale veut que l’on se rassemble pour découper la fameuse galette. L’enfant le plus jeune se place sous la table et désigne les invités qui reçoivent ainsi leur part de gâteau. Une couronne en carton est fournie avec la galette. Celui ou celle qui trouve la fève est couronné et choisit sa reine ou son roi.

Tous les ans, lors de la traditionnelle réception à l’Elysée, une énorme galette (1,20 m de diamètre pour 150 personnes) est élaborée pour le président de la République française. Mais l’artisan boulanger-pâtissier chargé de la confectionner a pour instruction de n’y placer aucune fève car « on ne saurait désigner un roi au sein de la présidence de la République ».

Source: Ambassade de France en Suisse

Louise Gaboury