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Charlevoix, une mer de montagnes au bord du Saint-Laurent


Riche d'une tradition d'accueil de plus de 200 ans, la région de Charlevoix a acquis en 1989 le statut de Réserve mondiale de la biosphère décerné par l'UNESCO. La région, reconnue pour ses villages typiques, ses panoramas de montagnes, ses parcs nationaux qui préservent une flore unique, autant que pour ses points de vue sur le majestueux Saint-Laurent, fait le bonheur des amoureux de la nature comme des gastronomes et des assoiffés de culture.

Charlevoix compte deux parcs nationaux et un parc marin, quelques-unes des meilleures tables du Québec et des dizaines de galeries d'art. La peinture et la musique y sont célébrées chaque année dans le cadre de festivals organisés au coeur d'une nature spectaculaire en toute saison. En automne, la région s'enflamme et ses paysages déjà fabuleux, prennent une toute autre dimension dans cette débauche de couleurs. Ses multiples visages se révèlent sur des routes qui ressemblent parfois à des montagnes russes. Charlevoix c'est tout ça, à une centaine kilomètres de Québec.

Une nature grandiose et généreuse

La région s'est développée autour de la forêt, de la navigation, de l'agriculture, et du tourisme. Les premiers villégiateurs, amis des seigneurs écossais Nairne et Fraser sont venus dans la région pour pêcher la truite et le saumon à la fin du XVIIIe siècle. Le président américain Taft y a séjourné plus tard. Longtemps la clientèle a été surtout formée de riches anglophones. Les touristes français ne l'ont découverte que plus tard.

À l'époque comme maintenant, les visiteurs apprécient ses montagnes, parmi les plus vieilles de la planète, ses lacs et ses rivières et le fleuve, si impressionnant à cet endroit. Les Québécois se sont réapproprié Charlevoix dans les années soixante-dix, période de retour aux racines et de renaissance du nationalisme. C'est à ce moment que commencent à se multiplier les petites auberges qui proposent une cuisine de qualité. Leurs chefs parcourent la campagne à la recherche de produits authentiques et quelques producteurs à l'écoute de leurs besoins développent de nouveaux produits, donnant à Charlevoix sa réputation de chef de file de la gastronomie québécoise.

Aujourd'hui, le veau et l'agneau de Charlevoix sont vendus sur le marché montréalais et les fromages de Maurice Dufour se retrouvent sur les étalages des épiceries fines new yorkaises. Suivre la Route des saveurs est une façon particulièrement épicurienne de découvrir la région.

Une histoire riche

On ne peut séjourner dans Charlevoix sans s'intéresser à son passé et à tout ce qui a fait de la région ce qu'elle est devenue. C'est à cette découverte que nous convie le Musée de Charlevoix qui a pour mission de conserver et de diffuser le patrimoine artistique, historique et ethnologique de la région. L'art populaire, les costumes, le mobilier traditionnel, les objets reliés aux métiers, aux professions, à la vie quotidienne, aux loisirs et à la villégiature témoignent à leur façon de l'histoire de Charlevoix.

Le Musée maritime de Charlevoix rappelle plus spécifiquement la vocation maritime de la région. Aux chantiers maritimes de Saint-Joseph-de-la-Rive, on a construit et réparé des goélettes jusqu'en 1972. Ce sont les femmes des ouvriers du chantier abandonné qui ont décidé de perpétuer le souvenir de cette glorieuse époque en créant ce sympathique petit musée. Deux goélettes ont élu domicile sur le terrain du musée. L'une d'elles, la Saint-André, a été classée bien historique par le gouvernement du Québec. La pittoresque Île-aux-Coudres, a également été associée à la construction navale et à la pêche. La vie de ses pionniers a été immortalisée par le cinéaste Pierre Perrault dans les années 1960 dans un très beau film, Les voitures d'eau.

Hors saison

L'automne donne aux paysages de Charlevoix une couleur toute particulière et des festivals soulignent cette oeuvre grandiose de la nature. La quinzième édition du festival Rêves d'automne, consacré au paysage en peinture, aura lieu du 23 septembre au 2 octobre. En attendant l'hiver, le Massif de la Petite-Rivière-Saint-François se pare de ses plus beaux atours et célèbre l'automne les 24 et 25 septembre et les 1er, 2, 8, 9 et 10 octobre.

Depuis le développement du centre de ski Le Massif de la petite rivière Saint-François, la réouverture du Manoir Richelieu et l'inauguration du Casino, la région de Charlevoix s'est imposée comme destination hivernale. On vient de partout pour skier sur ses pistes qu'on dévale en filant vers le fleuve. Le centre de ski, qui dispose d'une table gastronomique, se distingue en n'offrant pas de fast food. Il se positionne ainsi dans l'orientation slow food qui est de plus en plus celle de toute la région.

CARNET D'ADRESSES

Gourmandises

. La Chocolaterie Cynthia, pour son chocolat chaud l'hiver et ses cornets de crème glacée trempés dans le chocolat noir en été, 66 rue Saint-Jean-Baptiste, Baie-Saint-Paul
. Le Migneron et Le Ciel de Charlevoix sont les fromages les plus connus de la région. On les trouve à la Maison d'affinage Maurice Dufour,1339 boul. Mgr-De Laval (route 138) à Baie-Saint-Paul. www.fromagefin.com/
. À la Ferme Basque de Charlevoix, propriété de la jeune famille Etcheberrigaray on gave les canards de façon artisanale. Résultat : des produits superbes, dont d'étonnants cretons au piment d'Espelette, un clin d'oeil réussi à un plat traditionnel québécois, 813 rue Saint-Edouard, Saint-Urbain www.lafermebasque.ca/

Artisanat

. La Papeterie Saint-Gilles, fondée en 1965 et devenue Économusée en 1988, fabrique du papier 100% coton sans acide selon une technique pratiquée au XVIIe siècle, 304 rue Félix-Antoine-Savard, Les Éboulements (www.papeteriesaintgilles.com/)
. Poterie de Port-au-Persil, à la fois atelier, école, galerie, boutique et café, 1001 rue Saint-Laurent (route 138) à Saint-Siméon (www.poteriedeportaupersil.com/)

Hébergement

. L'Auberge des Peupliers incarne la longue tradition d'hospitalité de la région. Située sur un site magnifique, sa table est depuis longtemps une des meilleures de la région
381, rue Saint-Raphaël, La Malbaie (Cap-à-l'Aigle) (www.aubergedespeupliers.com/)
. Les propriétaires du Gîte Moka et Pyjama en connaissent un bout sur l'art de recevoir. Ils ont conçu ce gîte, leur deuxième, en tenant compte de leur expérience et des tendances qui se dessinent sur ce marché. Les clients se sentent tout de suite les bienvenus et ils quittent à regret le confort douillet de leur chambre pour jouir des accueillants espaces communs. Ils peuvent être dirigés vers les meilleurs restaurants du coin ou s'acheter au village quelques gourmandises locales et une bonne bouteille à déguster sur place devant l'extraordinaire panorama qu'on aperçoit de toutes les pièces de la maison, 140 rang Saint-Antoine, Saint-Irénée (www.moka-pyjama.com/).

Pour des informations sur la région : www.tourisme-charlevoix.com/

Louise Gaboury