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Article publié dans le webzine de Mai 2015

Grèce: des dieux et des hommes


Les sites grecs inscrits sur la Liste du Patrimoine de l’Humanité de l’Unesco nous entraînent dans un fascinant voyage dans le temps et l’espace. 

Répartis ici et là sur le territoire, à Athènes, comme dans le Péloponèse, en Macédoine et dans les îles, ils proposent une découverte de la mythologie et de l’histoire du pays au fil des paysages. Les trésors patrimoniaux de la Grèce inscrits sur la prestigieuse Liste témoignent de près de trois millénaires d’hommages aux dieux pluriels et singulier, dans des sites spectaculaires.

Monuments antiques, dont l’Acropole n’est pas le moindre, sites archéologiques immortels, monastères et églises qui ont vu les premiers balbutiements du christianisme en Thessalonique par exemple, sanctuaires orthodoxes ou byzantins, monastères improbables et imprenables des Météores, cités antiques ou médiévales, les sites grecs inscrits sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Humanité se dégustent à petites bouchées, en grignotant olives et feuilles de vignes farcies accompagnées d’un verre de ouzo, ou, comme un beau plat de calmars grillés avec un verre de rosé du pays, pour ceux qui n’apprécient pas la Retsina…

D’abord il y a l’Acropole d’Athènes, incontournable témoignage de la puissance et du génie de la Grèce dès le Ve siècle avant Jésus-Christ. Située sur un promontoire rocheux qui domine la capitale, l’Acropole, demeure des dieux, a connu une histoire mouvementée depuis son rôle de forteresse au deuxième millénaire avant Jésus-Christ, en passant par la splendeur du siècle de Périclès, sa transformation en mosquée par les Turcs au XVe siècle, le dépouillement de ses marbres maintenant exposés au British Museum, jusqu’aux menaces plus récentes de la pollution et du tourisme de masse. Merci à la Liste du Patrimoine de l’Unesco de contribuer à sa protection!

Le Mont Athos, sainte montagne interdite aux femmes et aux enfants, compte une vingtaine de monastères où vivent encore un millier de moines. Les sites archéologiques d’Aigai, de Mycènes et de Titynthe, de Mystras, de Delphes, nombril du monde, et d’Olympie, où se sont tenus les jeux olympiques tous les quatre ans à partir de 776 avant Jésus-Christ, dévoilent chacun leurs pages d’histoire, tout comme les Météores, où, au XIe siècle, des moines se sont installés sur des pitons de grès baptisés colonnes du ciel.

À l’autre bout du pays, à l’entrée de l’Adriatique, surgit l’île de Corfou avec sa vieille ville, son port et ses tours vénitiennes, demeurée authentique, malgré le déferlement de vacanciers également attirés par ses plages. Plus loin, , près des côtes turques, l’île de Patmos abrite le monastère de Saint-Jean le théologien qui y aurait écrit son Évangile et son Apocalypse.  La ville médiévale de Rhodes, ceinte par une muraille longue de quatre kilomètres, a longtemps été le fief des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Non loin de là, sur une autre grande île grecque, la Crète, le superbe palais de Cnossos, depuis 2003 sur la liste indicative, salle d’attente de LA Liste, attend toujours la consécration.

Mystique ou épicurien, hyperactif ou paresseux, chaque voyageur trouvera le site grec où il aimera se perdre pendant des heures. 

Louise Gaboury