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Article publié dans le webzine de Février 2015

Heureux qui, comme Christophe Colomb…


Il cherchait une nouvelle route maritime vers les Indes et voilà qu’il découvre l’Amérique. Motivé par la recherche d’or et d’épices, Christophe Colomb élabore un projet de voyage de découverte qu’il aurait d’abord proposé en vain au roi du Portugal, avant qu’il ne soit accepté par Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, souverains d’Espagne.

Sur les pas de Christophe Colomb

Né à Gênes, l’Italien Cristoforo Colombo épouse une Portugaise, et meurt en Espagne. Des deux côtés de l’Atlantique, plusieurs monuments commémorent son passage. En Europe, on trouve des monuments érigés à la mémoire de  Christophe Colomb notamment, à Madrid, Barcelone, Lisbonne, Gênes et Funchal. Calvi s’étant autoproclamé lieu de naissance de l’explorateur, il y a sa statue et sa « maison  natale ». Il est vrai qu’à l’époque, la Corse était génoise… Il y a par ailleurs bien sûr une maison Christophe Colomb à Gênes.

Près du port, à Sant Antoni de Portmany, sur l’île d’Ibiza, dans les Baléares où il aurait accosté, le monument à l’explorateur prend la forme d’un œuf, en souvenir d’une anecdote autour de l’œuf de Christophe Colomb, une expression qui évoque une réponse simple, mais ingénieuse, à un problème qui peut sembler difficile.

En Guadeloupe, Christophe Colomb a débarqué à Sainte-Marie-Cabesterre-Belle-Eau où se trouve également un monument à sa mémoire, comme c’est le cas à Santo Domingo. Aux États-Unis, dont il n’a jamais foulé le sol, une statue de Colomb a été érigée dans Central Park à l’occasion du 400e anniversaire de la découverte de l’Amérique. On en trouve également une à Columbus, Ohio, à Washington et San Francisco, et dans d’autres endroits qu’il n’a jamais connus, comme Valparaiso. Quelques théâtres, comme ceux de Bogota et Buenos Aires, portent également son nom.

Notre découvreur a baptisé plusieurs îles des Antilles. San Salvador, aussi connue sous le nom de Columbus Isle, l’île la plus à l’ouest de l’archipel des Bahamas, a été la première qu’il ait aperçue  au Nouveau Monde. En Guadeloupe (Santa Maria de Guadalupe de Estramadura), La Désirade (Desirada) et Marie-Galante (Maria Galanda) sont restées fidèles à leur première appellation, tout comme Monserrat, Saint-Martin et Saint-Barthélémy.

Voyages post mortem…

Christophe Colomb a presque autant voyagé mort que vivant. D’abord inhumée à Valladolid, sa dépouille est ensuite transférée au monastère de la Cartuja, à Séville. Plus tard, selon ses dernières volontés, elle sera amenée en Amérique, où elle sera enterrée dans la cathédrale Notre-Dame de l’Incarnation, à Saint-Domingue. Quand l’île change de mains, les restes de l’explorateur sont déménagés dans la colonie espagnole de Cuba, où une des plus importantes nécropoles du monde classé Monument national, porte son nom. Après l’indépendance de Cuba, ils reviendront en Espagne. Ils reposent aujourd’hui dans un tombeau monumental dans la cathédrale de Séville, autre halte obligée sur l’itinéraire Christophe Colomb…

Les épices

Sans jamais avoir trouvé les Indes, Christophe Colomb est pourtant revenu de ses voyages avec des cargaisons d’épices qui ont peut-être été vendues au marché barcelonais de la Boqueria, maintenant situé tout près du monument à Christophe Colomb à Barcelone. Les voyageurs qui s’engageront sur les routes qu’il a suivies, pourront également dénicher des épices rares. En Guadeloupe, ils seront heureux de découvrir une variété de vanille en voie de disparition, la pompona de Guadeloupe que David Vanille parvient à cultiver et qu’on peut acheter sur les marchés de Saint-François.

 

Louise Gaboury