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Article publié dans le webzine de Juillet 2015

La Grèce, bénie des dieux


D'abord, il y a le lieu. La situation du pays, au coeur de la Méditerranée, son climat, ses milliers de kilomètres de côtes, ses montagnes et ses îles, ont dicté son menu. Et puis il y a le soleil beaucoup de soleil.

Nous sommes ici dans la zone de la diète méditerranéenne, celle-là même qui a été inscrite au Patrimoine mondial de l'Humanité en 2010. Ce régime-miracle qui nourrit les futurs centenaires, est composé d'huile d'olive, de légumes et, eh oui, de vin.

Malgré des paysages à première vue plutôt arides, la grèce est un pays fertile qui a su maximiser les possibilités de sa géographie.  Les 2/3 du territoire grec sont exploitables par l'agriculture, surtout en prairies et pâturages, mais aussi en terres arables. Y poussent le blé, les aubergines, les tomates, les agrumes, les plantes aromatiques (origan, menthe, persil, aneth, laurier et tutti quanti), les olives, les courgettes, les tomates, les noix  et le raisin. Le terrain montagneux permet aux chèvres et aux moutons (9 millions de têtes!) de vivre heureux et de produire en abondance le yogourt et le fromage, et, une fois sacrifiés, la viande. Même chose pour les poules, qui fournissent les oeufs de leur vivant, puis leur chair... En Grèce, aucun point n'est à plus de 60 kilomètres des côtes, ce qui garantit une certaine fraîcheur des poisons et fruits de mer qui se retrouvent dans l'assiette...

La table est mise pour un repas convivial. La cuisine grecque n'est pas sophistiquée, mais proche des produits frais, ce qui lui donne sa saveur et son charme. Commençons par le début. L'apéritif. On s'attable dans une taverna, sur un port ou devant la mer si possible, ou encore sur une petite place de la Plaka, à Athènes. On commande ouzo (boisson anisée) ou retsina (vin résiné), puis  feuilles de vigne farcies, tzatziki  (appétissant mélange de yogourt et d'ail), tarama (joli caviar rose) et olives, bien sûr, une des premières ressources naturelles du pays.

Si on est bien, on reste là pour passer au plat principal. Difficile de choisir. Salade, grecque bien sûr, moussaka (gratin d'aubergine et d'agneau), calmars ou poisson grillés, crevettes, agneau,  spanakopita (triangle de pâte farci aux oeufs, au fromage feta et aux épinards), riz... Le tout artosé d'un vin du pays qui en produit d'excellents, dont quelques bons rosés, bien appréciés par cette chaleur d'été qui dure de mai à septembre.

Nous voilà au dessert. Le miel local, d'agrumes ou de thym, donne aux pâtisseries (bakhlava, etc.) un parfum particulier bien séduisant. Nous laisserons-nous tenter par un café? Attention, le café grec, proche parent du café turc (ce qu'il ne faut jamais mentionner en Grèce!) est costaud! C'est un café noir moulu très finement qu'on sert plus ou moins sucré, mais qui fait toujours son effet! Parfait pour profiter de ce qui reste de la soirée.

Bon appétit et bonnes vacances!

Louise Gaboury