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Article publié dans le webzine de Juillet 2014

Impressions de Corse


La Corse se mérite, surtout quand on choisit la voie maritime pour y arriver. En fait, j'ai foulé le sol corse 24 heures après mon décollage de Montréal...

S'y rendre

Après une arrivée hâtive à Nice avec le vol d'Air Transat, j'ai pris le bus 98 qui mène de l'aéroport au port. Facile et pas cher, à 6 €. De l'arrêt, une navette gratuite peut emmener les passagers au quai. Autrement, le trajet se fait facilement à pied, même avec des valises.

Étant très en avance, j'ai eu le temps de m'incruster au Pass'port, une crêperie fréquentée par une clientèle locale qui cède un peu la place aux touristes après 9h, mais continue à se héler et à s'invectiver tout au long de l'avant-midi... Pas cher et pratique, surtout avec le WiFi gratuit, à cinq minutes à pied du quai d'embarquement.

L'embarquement s'est fait rondement sur le traversier de Corsica Ferries, dont les sièges sont rapidement pris d'assaut par une clientèle majoritairement formée de couples de retraités et de quelques jeunes familles avec des enfants d'âge préscolaire, à cette période de l'année.

À bord, le WiFi se détaille 5 € l'heure et les prises de courant pour recharger les appareils sont rares. À partir de l'escale à Calvi, on longe la côte. Ça sent déjà la Corse. Le voyage Nice-Ajaccio est long. Comme nous avons pris du retard lors du débarquement à Calvi, nous atteignons Ajaccio après plus de huit heures en mer.corse-bastia.jpg (image - 300 x 200 free)

Ouf! La Corse. enfin...

Ce n'est que le lendemain matin que je découvre vraiment la ville. Nous sommes samedi matin et le marché anime cette de la ville à deux pas du port Tino Rossi, l'autre célébrité corse.

Pour le moment c'est Napoléon qui attire mon attention. Une visite guidée organisée par l'Office de tourisme propose un parcours impérial qui comprend un portrait de la ville telle qu'elle était alors, un arrêt à la cathédrale où Napoléon a été baptisé, l'école primaire où il a été scolarisé avant de partir à l'âge tendre de 9 ans pour le continent, et finalement, la visite de sa maison natale – la totale. Cet itinéraire peut être complété par la visite du Palais Fesch, qui abrite une riche collection de peintures collectionnées par le cardinal Fesch, oncle de Napoléon, en plus d'une collection napoléonienne.

Je sais maintenant tout sur l'empereur déchu, mais j'apprends, à mes dépens, qu'il est très difficile de visiter la Corse sans voiture. J'ai quand même tiré le meilleur parti du petit train qui traverse l'île. Je l'ai pris d'Ajaccio à Corte, petite ville nichée dans la montagne, puis, le lendemain, de Corte à Bastia.

corse-centuri.jpg (image - 300 x 200 free)Le train, moderne, mais lent et presque poussif dans les montées, traverse des paysages variés. Plateaux fertiles, verts pâturages, montagnes enneigées (encore à cette époque de l'année), forêts, champs de fleurs sauvages, torrents, cimetières de voitures aussi, des vignes, des vergers d'oliviers, et la mer, bien sûr.

Arrivée à Bastia, j'ai eu accès à une voiture, ce qui m'a permis de visiter le Cap Corse, le grand oublié de l'île. Les visiteurs boudent souvent cette excroissance quand ils bouclent leur tour de l'île, se contentant de faire escale à Bastia, jolie ville ouverte sur la mer où j'ai mangé une montagne de langoustines, après un bref tour de ville en bus qui m'a notamment permis de découvrir la citadelle,  quelques jolies églises, et une des plus grandes places d'Europe.

Je suis passée dans de charmants villages comme Centuri, capitale de la langouste, avec ses terrasses sur le port, et sa petite église. Si les plages du coin sont moins spectaculaires que certaines plages du sud, on gagne ici en calme et en beauté. Les routes sont moins encombrées qu'ailleurs sur l'île, qui mérite toujours son surnom d'île de beauté.

Louise Gaboury