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Article publié dans le webzine de Novembre 2010

Sur les cours d’eau d’Europe...


La vie est un long fleuve tranquille pour les voyageurs qui s'aventurent sur les voies navigables d'Europe. Tranquille, mais pas monotone. Des surprises les attendent à chaque méandre : maisons d'éclusier, villes, vignobles, châteaux, village de pêcheurs, monuments historiques, etc.

Inscrit dans la tendance du « slow travel », il permet à la fois  une douce itinérance et un dépaysement graduel à travers la diversité des paysages et des sites traversés, le contact avec la nature, l'authenticité et la découverte des territoires et de ses habitants.

Le tourisme fluvial est une niche en pleine croissance. Il s'est développé surtout à partir des années 1990 sous diverses formes, notamment la location de pénichettes et les voyages à bord de péniche-hôtels, plus ou moins luxueux et de gabarits variables. Il peut être thématique (culture ou gastronomie et vins, par exemple) ou actif (combiné vélo-péniche).

Douce France fluviale

Avec 18 000 km de voies d'eau, dont 8 500 km sont navigables, la France dispose du premier réseau navigable en Europe, devant l'Allemagne (7 340 km) et les Pays-Bas (5 045 km), le réseau européen totalisant plus de 20 000 km de voies navigables.

Le Languedoc-Roussillon est la première région française pour le nombre de location de bateaux habitables, devant la Bourgogne. Un de ses départements, le Gard a d'ailleurs édité un guide complet du tourisme fluvial dans lequel il met en avant sa culture, son patrimoine et ses paysages, incluant un inventaire des équipements fluviaux, des ouvrages techniques et des conditions de navigation. Il décrit également  les services mis à la disposition des plaisanciers et  propose des activités culturelles, et sportives les long des parcours.

C'est d'ailleurs dans le Gard que j'ai vécu mon premier épisode de tourisme fluvial, qui aurait pu s'intituler : « Trois filles et une pénichette ». On y aurait appris que non, une pénichette ne se conduit pas comme une voiture. D'ailleurs, la plus habile pilote de nous trois venait à peine d'obtenir son permis de conduire... Mon plus beau souvenir de cette équipée est notre arrivée à Aigues-Mortes,  J'ai ensuite navigué sur une péniche-hôtel sur le Rhône et fait quelques visites intéressantes au cours des escales, dont les Baux-de-Provence.

En Hollande, j'ai expérimenté le combo péniche-vélo qui permet de pédaler au rythme  de la péniche et de faire des découvertes fluviales et terrestres à pas de tortue.

J'ai récemment eu le coup de foudre pour une croisière fluviale sur le canal de Bourgogne à bord du Reine Pédauque, une luxueuse péniche dans laquelle ont été aménagées quatre immenses cabines. Les trois repas servis quotidiennement à bord étaient extraordinaires et les délicats vins de Bourgogne qui les accompagnaient, à l'avenant. Les passagers pouvaient paresser sur le pont pendant que la péniche naviguait le matin, ou marcher ou pédaler sur les chemins de halage entre les écluses. Les après-midis étaient consacrés aux visites. Un avant-goût du paradis...


L'Eurovéloroute des fleuves

A l'échelle européenne, la réalisation de l'Eurovéloroute des fleuves, initié par la Fédération Européenne des Cyclistes permettra dès 2011, de relier l'océan Atlantique à la mer Noire, longeant la Loire, le Rhin, et le Danube et traversant dix pays de l'Union Européenne. Ce projet vise à se servir du décor exceptionnel des abords des fleuves et à s'appuyer en partie sur les infrastructures existantes comme les chemins de halage pour la valorisation de la pratique touristique du vélo.

www.eurovelo.com

Louise Gaboury